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« Je fais moi-même les constats de gesta « Je fais moi-même les constats de gestation »

Dans la Nièvre, la Cuma de Marigny-Pazy s’est équipée d’un échographe. Philippe Guillien a gagné en coût et en flexibilité sur son élevage de 180charolaises et leur suite.

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Chez Philippe Guillien, à Epiry (Nièvre), il n’est pas question d’entretenir des vaches vides. Pour identifier ces dernières et les réformer le plus tôt possible, l’éleveur échographie systématiquement les femelles saillies, ce qui représente deux cent trente actes par an. L’examen permet de connaître précisément l’état de gestation des vaches et des génisses. « Contrairement à une fouille manuelle, qui peut laisser un doute, avec l’échographie, j’ai une information fiable, souligne Philippe. À partir de trente-cinq jours de gestation, je sais si la vache est pleine ou non. Je sais si j’ai affaire à des jumeaux et je peux déterminer l’âge de l’embryon à partir de sa taille, ainsi que son sexe. »

Depuis dix ans, l’éleveur fait lui-même les échographies, réalisées initialement par son vétérinaire.

L’appareil passe d’une exploitation à l’autre

En 2008, Philippe et sept autres naisseurs ou naisseurs-engraisseurs du secteur, dont les conduites d’élevage sont proches des siennes, ont acheté en commun un échographe, au prix de 7 000 €. « Le vendeur a assuré une formation d’une journée, précise-t-il. Nous étions prêts : nous avions l’habitude de regarder les images sur les appareils de nos vétérinaires. Quoi de plus simple que de repérer les embryons et les cotylédons ? La première année, malgré tout, nous avons échographié nos femelles en binôme, pour confronter nos lectures et nous rassurer. »

La valise qui contient l’appareil et la sonde pèse une dizaine de kilos, et passe facilement d’une exploitation à l’autre (toutes situées dans un rayon de 12 km). Excepté la sonde, ce n’est pas un matériel fragile. Un coup de fil suffit pour s’assurer que l’appareil, toujours chargé, est disponible. Deux à trois élevages peuvent l’utiliser au cours de la même journée.

Récemment, moyennant 4 000 €, le groupe a acquis un nouvel échographe (en médaillon). Plus perfectionné et plus léger que le premier, il dispose d’un système de lecture plus simple et d’une autonomie de batterie supérieure, de huit heures au lieu de deux. Pour le choix de l’appareil, les agriculteurs ont pris en compte la qualité du service après-vente. « En cas d’incident, il est important de le récupérer au plus vite – seize heures après l’envoi actuellement –, explique Philippe. Hors de question qu’il ne fonctionne pas aux périodes stratégiques ! »

Il y a deux ans, les éleveurs ont suivi une formation Fafsea (1)avec un expert en échographie. Pendant une journée, ils ont confronté leurs connaissances et leurs pratiques. « On peut toujours passer à côté d’un petit embryon, reconnaît Philippe. La solution est de bien repérer les cornes utérines, ou de refaire une échographie sur certaines vaches présumées vides, une fois tout le lot échographié. »

(1) Organisme chargé de la formation professionnelle continue dans le secteur agricole.

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